Les possibles

Les Possibles, c’est…

Un répertoire musical illimité. La poésie comme dénominateur commun à des esthétiques différentes, des époques éloignées, l’éclectisme est au cœur de notre projet. Se réunissent au sein d’un même programme baroque et contemporain. Parmi nos idoles, Josquin Desprez et Steve Reich.

Un horizon qui s’étend au-delà des frontières musicales. Des textes, du jeu, de la mise en espace, des comédiens, des magiciens, des vidéastes…

Des lieux inattendus. À l’affût de lieux magiques, on étire les frontières. Un jardin secret dans les Alpes ? Des cabanes nomades dans la rue ? Un théâtre élisabéthain au cœur de Paris ? On aime ça.

… et des surprises ! Le spectateur des Possibles ne vient pas passif au concert. Sans cesse pris à partie par le chef, cerné par le chœur, bousculé dans ses habitudes, il fait véritablement partie intégrante du spectacle.


Manifeste des Possibles

Genèse de l’ensemble

L’Ensemble des Possibles est né en 2011 de la rencontre entre Antonin Rey, alors en classe de direction d’orchestre et de jeunes musiciens tous issus du CNSMDP. Si, aux débuts il s’agissait principalement de constituer un groupe solide, de chercher une cohésion d’ensemble, un son commun en se frottant d’abord au répertoire classique, assez rapidement se sont dessinées des envies partagées de sortir des sentiers battus : pièces méconnues, rencontres improbables entre les époques, programmes-concepts…

Peu à peu, au fil des concerts, s’est fédéré un groupe de musiciens au profil rare alliant pratique de haut niveau et attirance pour des propositions fortes.

En 2016, au retour d’Antonin des Etats-Unis après un séjour d’études, le projet prend une autre ampleur : L’équipe sera dorénavant constituée d’un collectif de musiciens, compositeurs, écrivains auxquels s’ajoutent ponctuellement, vidéaste ou magicien. L’effectif instrumental se resserre -de 6 à 15 musiciens- et le désir commun s’affine autour de quatre grands axes :

  • De la création avant toute chose 
  • Dialogue passé-présent
  • La forme du concert comme terrain de jeux
  • Intrications littéraires

I.  De la création avant toute chose

La création est un maître-mot de l’ensemble. Elle intervient à plusieurs        niveaux : dans la programmation musicale, dans les textes sollicités, et dans la conception des concerts eux-mêmes.

Collaborations et commandes à des compositeurs

Trois compositeurs, Aurélien Maestracci, Tobias Feierabend et Antonin Rey, sont membres permanents de l’Ensemble des Possibles. Chaque saison, ils composent ou arrangent pour l’ensemble, participent au processus de création d’un ou plusieurs spectacles. D’autres compositeurs sont également sollicités pour des collaborations ponctuelles avec l’ensemble.

Par le passé, les collaborations avec des compositeurs ont été multiples : Valéry Aubertin, Rémi Bricout, Violeta Cruz, Athena Corcoran-Tadd, Olivier d’Ormesson, Baptiste Lepage, Marie Fraschini ont collaboré avec l’ensemble des Possibles.

A venir, des collaborations avec Robert Piéchaud (Urban Concerto), Maël Bailly, Megumi Okuda, (Le cabaret des animaux disparus) Tobias Feierabend et Aurélien Maestracci (Orphée/De Justesse). 

Collaborations avec des écrivains

Deux dramaturges sont aujourd’hui membres de l’ensemble : Pierre Koestel et Nicolas Katsiapis. Ils collaborent activement avec le directeur artistique dans l’élaboration et l’écriture des spectacles.

Par le passé, l’ensemble a également noué une collaboration fructueuse avec Marie-Nil Chounet ainsi que Raphaël Tilliette et Anna Fournier.

Plus généralement, la création s’incarne dans l’inventivité à l’endroit de la forme des concerts, qu’il sera plus juste souvent d’appeler concert-spectacle. 

II. Dialogue passé – présent

L’Ensemble des Possibles n’est cependant pas qu’un ensemble de musique contemporaine. Au contraire, nous sommes convaincus que les répertoires sont faits pour se rencontrer avec intelligence. Ainsi, si la musique des XXe et XXIe siècles prédomine, la musique des siècles précédents est largement représentée par le biais de transcriptions. Non pas « pis-aller » qui autoriserait notre formation à s’emparer du répertoire qui ne lui serait pas destiné, une importance est donnée à la dimension artistique de ces transcriptions. Réalisées par de véritables compositeurs, elles proposent un regard d’artiste, une interprétation de ces œuvres en cohérence avec le spectacle dans son ensemble.

Deux exemples parmi les programmes des Possibles :

Les époques se rencontrent par le prisme de la Poétique

Dans King Arthur, concert-spectacle créé en 2016,Purcell croisait Vaughan-Williams (Fantaisie sur un thème de Tallis), Albert Roussel (Sinfonietta), Valéry Aubertin (création de Chant et Hiver), Guillaume de Machaut (Lais).

Des étincelles insoupçonnées

Dans Dancing, concert-spectacle créé en 2019, la rencontres de Gluck (extrait d’Orphée), Feldman (For Franz Kline), Berlioz (Au cimetière), Pesson (Le gel par jeu), Antonin Rey (création de Biologie), Biber (Sonate du rosaire n°6), et Saint-Saëns (Danse macabre transcrite par A. Maestracci).

III. Intrications littéraires

Le goût prononcé pour la littérature et le théâtre d’Antonin Rey qui n’hésite pas à mettre lui-même la main à la pâte de l’écriture dramatique n’est pas pour rien dans cette orientation. Convaincus que la question du sens est primordiale et souvent laissée de côté en musique- ce qui lui confère un aspect hors du temps certes réconfortant mais aussi parfois lointain et décalé- le désir de provoquer cette rencontre Musique/Texte est apparu comme nécessaire. De leur interaction, la musique gagne souvent à être ancrée dans une réalité de situation, questionnée dans les symboles qu’elle véhicule ou nourrit d’images poétiques.

Articulations entre le texte et la musique

Les Possibles s’emploient à explorer cet espace existant entre les deux pôles : le concert et la pièce de théâtre, couvrant toutes les nuances du spectre.

Quelques exemples :

  • Musique de chambre avec récitant 
  • Concert spatialisé, avec récitant 
  • Conte musical
  • Mélodrame
  • Chanson
  • Opéra 
  • Théâtre musical 

Collaborations avec des comédiens et metteurs en scène 

Blandine Madec (Dancing), Fabienne Gozlan (Les tréteaux de Maître Pierre), Marina Meinero (La nuit tout est Possible), Agathe de Wispelaere (Dancing), Samuel Diot (King Arthur), Raphaël Tilliette (Les Possibles au jardin), Nicolas Katsiapis et Anne Derex (Folksongs-Popsongs), Laurent Rey (Petrouch’carnaval).

IV.  La forme du concert comme terrain de jeux

Au contact du texte, la forme traditionnelle du concert est naturellement bousculée. Si cette forme centenaire de spectacle peut parfois paraître un frein à la créativité, elle est avant tout un terrain se prêtant au contraire à bien des fantaisies.

Le concert-spatial

Les frontières entre public et musiciens peuvent se dissoudre ou au contraire revêtir une épaisseur infranchissable invitant à l’écoute profonde. Les musiciens sont interprètes de la scène, ils incarnent parfois des personnages, rompent le quatrième mur. Tout fait spectacle.

Collaborations extra-musicales

Les Possibles s’appuient pour cela également sur des collaborations hors des champs de la musique et du théâtre : le vidéaste Leyokki (Dancing), le magicien Nicolas Rey (Les tréteaux de Maître Pierre), la danseuse Agathe de Wispelaere (Dancing). Le concert-performance In C, Outside, de Terry Riley, chorégraphié et sonorisé sur la sculpture de Daniel Buren, Les Deux Plateaux, dans la cour d’honneur du Palais-Royal, à Paris, le 22 août 2020.