La véritable histoire de Petrouchka

Spectacle festif et carnavalesque ou se mêlent la féerie russe de Petrouchka et le défilé joyeux des animaux de Saint-Saëns, sur des textes originaux

Igor Stravinsky – Petrouchka

Vesnoy zdiés, vesnoy zdiés!

C’est le début du printemps !

Aujourd’hui et jusqu’à dimanche, on fête la Semaine grasse ! Le Carnaval !

Partout dans les rues du village, on s’agite, on joue, on danse !

Œuvre majeure de Stravinsky composée en 1911, soit deux ans avant le fameux Sacre du Printemps, ce ballet fait partie de sa « période russe » où le compositeur mêle le folklore avec un langage hérité de Rimski-Korsakov, et une inventivité extraordinaire dans les domaines du rythme et de l’instrumentation. Stravinsky a révisé son œuvre en 1948, modifiant dans une large mesure son orchestration.

Petrouchka nous transporte dans l’atmosphère de la semaine grasse en Russie, festivités qui marquent l’arrivée du printemps. Alors que la foire bat son plein, un vieux magicien donne vie à trois petites marionnettes de bois grâce à sa flûte magique : Petrouchka, le Soldat et la Ballerine, doués de sentiments et de passions humaines. Aussitôt, Petrouchka et le Soldat deviennent rivaux pour la conquête du cœur la Ballerine…

La transcription a été réalisée par Antonin Rey et comporte 12 instrumentistes. Elle se veut au plus proche de la partition originale de la version de 1948. À l’exception de rares passages, elle suit l’intégralité de l’œuvre.

Effectif instrumental :

1 flûte (jouant aussi piccolo)

1 hautbois (jouant aussi cor anglais)

1 clarinette

1 basson

1 cor

1 trompette

1 piano

2 violons, 1 alto, 1 violoncelle, 1 contrebasse

En quatre tableaux enchaînés, l’œuvre dure environ 40 minutes.

Texte original: Antonin Rey

Quelle humiliation ! s’écrie Petrouchka.

Être balloté en tous sens, comme un vulgaire pantin ! Et la foule qui rit de mes pirouettes !… Elle ne sait pas ce que c’est que d’être traité comme un jouet, dépossédé de son propre corps !

Ah ! Que je hais mon maître lorsqu’il agite mes ficelles avec sa flûte. Mes ficelles, ces chaînes qui arrachent mes tissus et ma peau de bois un peu plus à chaque fois. Oui, mon visage est en bois, mes jambes, mes mains sont en bois. Mais, moi aussi, je peux voir !… Je peux sentir !… Je peux aimer.