Concert-spectacle tout public
Durée : 1h20
Musiques : H. Biber, G. Pesson, A. Schönberg, A. Rey, C.W. Gluck, H. Berlioz, M. Feldman, J. Cage, C. Saint-Saëns, J.S. Bach
Textes et conception du spectacle : Antonin Rey, Blandine Madec
Mise en scène : Agathe de Wispelaere
Création vidéo: Leyokki
Arrangements musicaux : Antonin Rey, Aurélien Maestracci
Une création originale de l’Ensemble des Possibles
Avec :
Elsa Mionet : La chanteuse
Naié Dutrieux : La flûtiste
Antoine Cambruzzi : Le clarinettiste
Marc Bullon : Le violoncelliste
Emile Carlioz : Le corniste
Nadia Bendjaballah : La percussionniste
Audrey Sproule : La violoniste
Antonin Rey : Le chef d’orchestre
Avec le soutien de : La Mairie de Paris, Musique Nouvelle en Liberté, Naitways
« Je m’appelle Elsa et je suis morte.
Je suis d’abord tombée malade et bon ça a mis le temps mais je suis morte.
J’étais une chanteuse, et ces musiciens, là, étaient mes collègues, mes amis, ma famille. »
Depuis le Moyen-âge, comme un pied de nez à la fatalité, les artistes ont évoqué avec ironie la valse avec la Grande faucheuse. Riches, mendiants, empereurs, voleurs, paysans, évêques ou amoureux, nul n’échappe à la mort, alors mieux vaut en danser !
Partant d’un désir de réunir en un programme plusieurs de ces Danses macabres musicales, il est peu à peu apparu nécessaire d’honorer ce sujet en le confrontant non pas seulement à ses évocations muscales, doucement abstraites et poétiques, mais à lui donner voix et corps à travers une création dramatique plus ambitieuse. Le projet s’est alors, au gré des collaborations, peu à peu tourné vers une forme plus théâtrale, permettant de se poser la question :
A quoi ressemblerait la danse macabre d’aujourd’hui ?
La danse macabre est une manière de jouer avec la mort. Danser avec c’est l’apprivoiser. Guider et être guidé. L’accepter c’est d’abord être capable de la voir, de se la représenter. Puis peut-être, de ne plus la craindre.
Deux danses encadrent ce spectacle : La première est cathartique, danse fiévreuse de l’exorcisation de la douleur par le mouvement.
La seconde est la danse macabre à proprement parler : ensemble, les corps s’harmonisent. Les danseurs se consolent de leur propre condition de mortels et se prêtent, à l’unisson à une célébration apaisée.
Entre les deux, on suit le cheminement des musiciens de l’Ensemble des Possibles en deuil de leur chanteuse-vedette. A travers cette épreuve collective, ils vont apprendre à danser avec leur propre mort individuelle.
IN C outside/ In C inside
L’Ensemble des Possibles se saisit de la pièce-phare du minimalisme américain, in C de Terry Riley. L’expérience d’écoute est unique : une plongée intérieure pour certains, une joie irradiante pour d’autres. Radicalement différente à chaque performance, son exécution peut s’étendre de 30 minutes à 1h15 en fonction des occasions et, amplifiée, elle se prête magnifiquement au plein air. L’occasion d’un joyeux moment de transe partagée. Photo de la performance In C outside dans la Cour d’honneur du Palais-Royal, Paris, été 2020/ crédit photo Ayka Lux