Quand un homme veut prendre femme, Qu’il veille à quatre choses : La première: quelle est sa famille ? La seconde : est-elle bien élevée ? La troisième : est-elle bien faite ? La quatrième : quelle est sa dot ?
S’il est satisfait là-dessus, Pardieu, qu’il la prenne pour femme. («La donna ideale», Folksong n° 6)
Présentation:
Les Folksongs, cycle de onze chansons populaires issues du folklore de sept pays différents réécrites en 1964 par Luciano Berio (1925-2003) pour sept musiciens et chanteuse sont à la base de notre spectacle. De la mélancolie de la berceuse arménienne «Yoosin yelav» à la verve explosive de la chanson d’amour d’Azerbaïdjan, chacune de ces chansons a son caractère propre, et appelle un imaginaire riche, comme autant de petites scènes d’opéra. Nous nous sommes amusés à «étirer» ces atmosphères et à imaginer leur histoire sous-jacente, non dite. Quel personnage incarne, dans cette pièce précise, la chanteuse ? Quel est son état d’esprit ? Que lui est il arrivé pour qu’elle se mette à chanter ? Cette réflexion est un grand stimulant à l’élaboration d’un spectacle ; aussitôt nous sont venues par associations des textes, et d’autres musiques se sont greffées progressivement au cycle existant. Ainsi, les folksongs sont devenus en quelque sorte la colonne vertébrale autour de laquelle gravitent des emprunts de différents répertoires. Le caractère universel du folksong traverse les périodes, les esthétiques. On le retrouve aussi bien dans la musique des trouvères, ponts entre musique populaire et savante, que dans la pop esthétisante de Björk.