Paris été 1776

Projet participatif de l’Ensemble des Possibles

John Cage-Apartment house 1776

Performance réunissant dans la joie et la célébration instrumentistes et chanteurs professionnels et étudiants.

Initialement composée pour la célébration de l’indépendance américaine, Apartment house 1776 imagine le paysage sonore au sein d’un immeuble mal insonorisé, où l’on entendrait se superposer joyeusement les musiques de chaque étage, de chaque appartement.

Trois groupes mêlent leurs voix :

  • des instrumentistes solistes jouant des pièces issues du répertoire militaire du 18e siècle transformé par Cage.
  • Des chanteurs solistes interprétant une sélection de musique de tradition sacrée dans différentes langues
  • Un orchestre dirigé jouant des pièces composées par Cage d’après le répertoire américain du 18e siècle.

Ecrite pour une formation libre, cette œuvre est le point de départ de ce projet participatif où étudiants musiciens et amateurs éclairés se joignent à l’Ensemble des Possibles.

Dancing

Concert-spectacle tout public

Durée : 1h20


Musiques : H. Biber, G. Pesson, A. Schönberg, A. Rey, C.W. Gluck, H. Berlioz, M. Feldman, J. Cage, C. Saint-Saëns, J.S. Bach

Textes et conception du spectacle : Antonin Rey, Blandine Madec

Mise en scène : Agathe de Wispelaere

Création vidéo: Leyokki

Arrangements musicaux : Antonin Rey, Aurélien Maestracci

Une création originale de l’Ensemble des Possibles

Avec :

Elsa Mionet : La chanteuse

Naié Dutrieux : La flûtiste

Antoine Cambruzzi : Le clarinettiste

Marc Bullon : Le violoncelliste

Emile Carlioz : Le corniste

Nadia Bendjaballah : La percussionniste

Audrey Sproule : La violoniste

Antonin Rey : Le chef d’orchestre

Avec le soutien de : La Mairie de Paris, Musique Nouvelle en Liberté, Naitways

« Je m’appelle Elsa et je suis morte.

Je suis d’abord tombée malade et bon ça a mis le temps mais je suis morte.

J’étais une chanteuse, et ces musiciens, là, étaient mes collègues, mes amis, ma famille. »

Depuis le Moyen-âge, comme un pied de nez à la fatalité, les artistes ont évoqué avec ironie la valse avec la Grande faucheuse. Riches, mendiants, empereurs, voleurs, paysans, évêques ou amoureux, nul n’échappe à la mort, alors mieux vaut en danser !

Partant d’un désir de réunir en un programme plusieurs de ces Danses macabres musicales, il est peu à peu apparu nécessaire d’honorer ce sujet en le confrontant non pas seulement à ses évocations muscales, doucement abstraites et poétiques, mais à lui donner voix et corps à travers une création dramatique plus ambitieuse. Le projet s’est alors, au gré des collaborations, peu à peu tourné vers une forme plus théâtrale, permettant de se poser la question :

A quoi ressemblerait la danse macabre d’aujourd’hui ?

La danse macabre est une manière de jouer avec la mort. Danser avec c’est l’apprivoiser. Guider et être guidé. L’accepter c’est d’abord être capable de la voir, de se la représenter. Puis peut-être, de ne plus la craindre.

Deux danses encadrent ce spectacle : La première est cathartique, danse fiévreuse de l’exorcisation de la douleur par le mouvement.

La seconde est la danse macabre à proprement parler : ensemble, les corps s’harmonisent. Les danseurs se consolent de leur propre condition de mortels et se prêtent, à l’unisson à une célébration apaisée.

Entre les deux, on suit le cheminement des musiciens de l’Ensemble des Possibles en deuil de leur chanteuse-vedette. A travers cette épreuve collective, ils vont apprendre à danser avec leur propre mort individuelle.

IN C outside/ In C inside

L’Ensemble des Possibles se saisit de la pièce-phare du minimalisme américain, in C de Terry Riley. L’expérience d’écoute est unique : une plongée intérieure pour certains, une joie irradiante pour d’autres. Radicalement différente à chaque performance, son exécution peut s’étendre de 30 minutes à 1h15 en fonction des occasions et, amplifiée, elle se prête magnifiquement au plein air. L’occasion d’un joyeux moment de transe partagée. Photo de la performance In C outside dans la Cour d’honneur du Palais-Royal, Paris, été 2020/ crédit photo Ayka Lux

La véritable histoire de Petrouchka

Spectacle festif et carnavalesque ou se mêlent la féerie russe de Petrouchka et le défilé joyeux des animaux de Saint-Saëns, sur des textes originaux

Igor Stravinsky – Petrouchka

Vesnoy zdiés, vesnoy zdiés!

C’est le début du printemps !

Aujourd’hui et jusqu’à dimanche, on fête la Semaine grasse ! Le Carnaval !

Partout dans les rues du village, on s’agite, on joue, on danse !

Œuvre majeure de Stravinsky composée en 1911, soit deux ans avant le fameux Sacre du Printemps, ce ballet fait partie de sa « période russe » où le compositeur mêle le folklore avec un langage hérité de Rimski-Korsakov, et une inventivité extraordinaire dans les domaines du rythme et de l’instrumentation. Stravinsky a révisé son œuvre en 1948, modifiant dans une large mesure son orchestration.

Petrouchka nous transporte dans l’atmosphère de la semaine grasse en Russie, festivités qui marquent l’arrivée du printemps. Alors que la foire bat son plein, un vieux magicien donne vie à trois petites marionnettes de bois grâce à sa flûte magique : Petrouchka, le Soldat et la Ballerine, doués de sentiments et de passions humaines. Aussitôt, Petrouchka et le Soldat deviennent rivaux pour la conquête du cœur la Ballerine…

La transcription a été réalisée par Antonin Rey et comporte 12 instrumentistes. Elle se veut au plus proche de la partition originale de la version de 1948. À l’exception de rares passages, elle suit l’intégralité de l’œuvre.

Effectif instrumental :

1 flûte (jouant aussi piccolo)

1 hautbois (jouant aussi cor anglais)

1 clarinette

1 basson

1 cor

1 trompette

1 piano

2 violons, 1 alto, 1 violoncelle, 1 contrebasse

En quatre tableaux enchaînés, l’œuvre dure environ 40 minutes.

Texte original: Antonin Rey

Quelle humiliation ! s’écrie Petrouchka.

Être balloté en tous sens, comme un vulgaire pantin ! Et la foule qui rit de mes pirouettes !… Elle ne sait pas ce que c’est que d’être traité comme un jouet, dépossédé de son propre corps !

Ah ! Que je hais mon maître lorsqu’il agite mes ficelles avec sa flûte. Mes ficelles, ces chaînes qui arrachent mes tissus et ma peau de bois un peu plus à chaque fois. Oui, mon visage est en bois, mes jambes, mes mains sont en bois. Mais, moi aussi, je peux voir !… Je peux sentir !… Je peux aimer.

Un bal contemporain

En 2021, à l’occasion de ses 10 ans, l’Ensemble des Possibles avait célébré la création d’une manière festive et originale en passant commande à 10 compositeur·rice·s d’horizons différents d’une musique à danser.

Il remet donc le couvert pour de nouvelles soirées festives.

La musique contemporaine se pare des attraits des musiques populaires d’aujourd’hui et renoue avec ses racines souvent oubliées : la danse.

Non, pas une danse métaphorique, non, il s’agira de se mettre à l’action et de mouiller les chemises !

Chaque compositeur·rice a écrit une pièce dans un format de chanson (de 2 à 5 minutes), pour l’effectif des 10 musicien·ne·s de l’Ensemble des Possibles, amplifié. Tout en conservant son style et langage respectif, qu’il soit pop, tonal, spectral ou bruitiste, la contrainte reste la même : faire littéralement danser le public.

Le concert est en deux temps : en première partie les pièces des compositeur·rice·s qui ont opté pour une danse chorégraphiée, avec des pas précis, de type danse de salon : tango, sirtaki, boléro…

Puis viennent les danses libres, où chacun·e trouve ses propres pas, se laisse aller.

Dans les deux cas, le public est guidé par une danseuse professionnelle, tantôt pour apprendre les pas simples chorégraphiés, tantôt pour être entraîné dans l’ivresse du mouvement !

Les œuvres

Tomas Bordalejo, Tango

Pour quintette à cordes, flûte, clarinette, cor et percussions

Denis Ramos, (sur des rythmes cubains)

Pour quintette à cordes, flûte, clarinette, cor, percussions et voix

Alexandros Markeas, Un petit syrtaki pour oublier la crise

Pour quintette à cordes, flûte, clarinette, cor, percussions et voix

Bernard Cavanna, Un jour, un charcutier…(boléro)

Pour quintette à cordes, flûte, clarinette, cor, percussions et voix

Maël Bailly, Danse, danse

Pour quintette à cordes, flûte, clarinette, cor et voix

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Athena Corcoran-Tadd Zukunftanz

Pour quintette à cordes, percussions et cor

Aaron Karila Extended Trap

Pour quintette à cordes, flûte, clarinette, cor, percussions et voix récitée

Baptiste Lepage Psychedelic Rock

Pour quintette à cordes, flûte, clarinette, cor, et percussions

Megumi Okuda, 4am lullaby

Pour quintette à cordes et clarinette basse

Robert Piéchaud, Qu’il repose en révolte

Pour quintette à cordes, flûte, clarinette, cor, percussions et voix récitée

Et …

Dahae Boo, Deux nouvelles pièces (en création mondiale)

Folksongs Popsongs

Quand un homme veut prendre femme, Qu’il veille à quatre choses : La première: quelle est sa famille ? La seconde : est­-elle bien élevée ? La troisième : est-elle bien faite ? La quatrième : quelle est sa dot ?

S’il est satisfait là­-dessus, Pardieu, qu’il la prenne pour femme. («La donna ideale», Folksong n° 6)

Présentation:

Les Folksongs, cycle de onze chansons populaires issues du folklore de sept pays différents réécrites en 1964 par Luciano Berio (1925-2003) pour sept musiciens et chanteuse sont à la base de notre spectacle. De la mélancolie de la berceuse arménienne «Yoosin yelav» à la verve explosive de la chanson d’amour d’Azerbaïdjan, chacune de ces chansons a son caractère propre, et appelle un imaginaire riche, comme autant de petites scènes d’opéra. Nous nous sommes amusés à «étirer» ces atmosphères et à imaginer leur histoire sous-jacente, non dite. Quel personnage incarne, dans cette pièce précise, la chanteuse ? Quel est son état d’esprit ? Que lui est ­ il arrivé pour qu’elle se mette à chanter ? Cette réflexion est un grand stimulant à l’élaboration d’un spectacle ; aussitôt nous sont venues par associations des textes, et d’autres musiques se sont greffées progressivement au cycle existant. Ainsi, les folksongs sont devenus en quelque sorte la colonne vertébrale autour de laquelle gravitent des emprunts de différents répertoires. Le caractère universel du folksong traverse les périodes, les esthétiques. On le retrouve aussi bien dans la musique des trouvères, ponts entre musique populaire et savante, que dans la pop esthétisante de Björk.

Invitation au voyage

Jeux d’échos et de miroirs entre la concision de Webern, l’orientalisme de Debussy, les haïkus et la musique traditionnelle japonaise. Deux créations, de Marie Fraschini et Antonin Rey complètent le tableau.

Rue de la liberté, collège des Bernardins, 8 octobre 2020

A l’occasion de la célébration du cinquantième anniversaire de la mort d’Edmond Michelet, résistant et homme politique, l’Association de la Fraternité Edmond Michelet organise une soirée autour de son texte-témoignage de déportation, Rue de la liberté qui a fait objet d’une récente réédition.

Le texte, adapté et dit par le petit-fils de l’auteur, le comédien Laurent Rey, sera ponctué et accompagné par quatre musiciens de l’Ensemble des Possibles.

Œuvres de Kurtag, Bloch, Vierne, Telemann…

Vie d’un compositeur

Spectacle jeune public avec récitant autour du quintette à cordes d’Antonin Dvorak, mis en perspective avec une création de Baptiste Lepage. Texte et jeu : Valentin Johner

Lieux : Conservatoire du 19e arrondissement de Paris